Une récente étude menée par le Parlement européen en avril 2019 met en évidence de nouvelles idées sur la manière dont les consommateurs doivent être informés sur les aliments en général. « Food Labelling for Consumers: EU Law, Regulation and Policy Options ».

Les informations sur les aliments doivent être utiles pour une grande majorité de consommateurs ; elles doivent également clarifier l’impact potentiel sur notre santé et orienter les habitudes de consommation vers une consommation plus saine.

Les futures règles en matière d’information nutritionnelle éviteront d’inonder les consommateurs de grandes quantités d’informations, qui pourraient nuire aux informations les plus essentielles. Il apparaît également souhaitable de mettre davantage l’accent sur des informations visuelles (telles que des logos ou le nutriscore) plutôt que sur des informations sous forme de texte.

L’étude confirme une nouvelle fois que l’exception existante pour les boissons alcoolisées à partir de 1,2 % de volume d’alcool doit être abandonnée afin de mentionner la liste des ingrédients ou la valeur énergétique. La Commission européenne avait précédemment indiqué que, selon elle, il n’y avait aucune raison objective de maintenir cette exception pour les boissons alcoolisées, mais qu’elle donnait la préférence à une proposition d’autorégulation des secteurs concernés.

Entre-temps, les secteurs de la bière, du cidre, du vin et des spiritueux ont introduit des propositions qui diffèrent toutefois les unes des autres.

Pour les vins, la mention de la valeur énergétique (sur l’étiquette) et la liste des ingrédients (sur l’étiquette et/ou en ligne) seront réglementées de manière juridiquement contraignante dans la réglementation PCC, dont le renouvellement est actuellement en préparation et qui ne sera finalisée que dans plusieurs années. Une série de directives seront prévues pendant la période transitoire, elles seront appliquées volontairement par le secteur et l’approbation de la Commission européenne sera demandée à leur sujet. Plus d’informations suivront ultérieurement.

En ce qui concerne les spiritueux, la Commission européenne et la Fédération européenne des spiritueux ont conclu un protocole d’accord (MoU) à Paris le 4 juin dernier (voir le communiqué de presse). Il s’agit d’un document dans lequel deux parties ou plus définissent leurs intentions communes, sans toutefois être juridiquement contraignant. Ce protocole d’accord fixe les modalités concrètes relatives à la mention de la valeur énergétique (sur l’étiquette) et des ingrédients (en ligne). Voir également copie de l’article paru dans le journal De Standaard du 4 juin 2019.

L’objectif est de garantir une augmentation progressive de la part de marché totale dans l’UE (en volume) des spiritueux qui mentionnent la valeur énergétique et les ingrédients : 25 % d’ici fin 2020, 50 % d’ici fin 2021 et 66 % d’ici fin 2022.

Les entreprises et les fédérations professionnelles nationales qui adhèrent à ce protocole d’accord bénéficieront d’un soutien pour calculer la valeur énergétique et pour rendre techniquement possible la mention en ligne des ingrédients. Dans le même temps, elles s’engagent à collecter et à mettre à disposition des données de marché qui permettront d’évaluer à intervalles réguliers la concrétisation de l’objectif.