Jusqu’à présent, aucun lien causal n’a pu être démontré scientifiquement. Ce qui n’empêche pas les chevaliers du mouvement antialcoolique de demander avec insistance une interdiction de ce type de publicité. En arriverons-nous là un jour ? Seuls les astres le savent, mais ce qui est clair, c’est que les choses bougent.

Une interdiction de la publicité pour l’alcool semble disproportionnée et le risque d’en arriver là est très mince.

Mais force est de constater que les messages publicitaires d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ceux d’il y a une vingtaine d’années, tandis que la manière dont nous entrons en contact avec la publicité a elle aussi profondément changé.

L’université de Gand a mis sur pied une vaste étude sur le cadre le plus indiqué pour réguler cette publicité. Ses conclusions seront présentées lors d’un séminaire qui se tiendra le 25 avril 2019. Nous vous en reparlerons plus tard. Mais il est d’ores et déjà certain que des voix s’élèveront pour demander le remplacement du cadre autorégulateur de la Convention Alcool par un cadre légal que les tribunaux pourront faire appliquer.

Vinum Et Spiritus reste jusqu’à nouvel ordre partisan de l’actuelle convention, dont les dernières modifications datent de 2013. Les rapports annuels du JEP (jury d’éthique publicitaire) montrent que le nombre de plaintes est minime et que toutes les décisions du jury sont déjà respectées spontanément par le secteur.

Certains partenaires de la convention, dont Vinum Et Spiritus, sont par ailleurs conscients de certaines évolutions sociétales et de la nécessité d’adapter la convention en conséquence. Partant, un addenda a été ajouté en concertation avec le JEP et le cabinet de la ministre Maggy De Block. Il entrera en vigueur en septembre 2019, sous réserve de sa confirmation et de son annonce officielles.

Cet addenda prévoit notamment l’obligation de solliciter l’avis au JEP avant toute campagne publicitaire à la radio, à la télévision ou dans les cinémas à l’échelon national, ainsi que des amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 euros en cas d’infractions aux dispositions de la convention.