Ces derniers jours, l’interdiction de l’alcool au sein du Parlement fédéral a fait couler beaucoup d’encre. Il est difficile d’ouvrir un journal sans tomber sur des réactions. Logique, car l’alcool touche à de nombreux thèmes de notre société : santé, comportement, responsabilité, culture.
Il va de soi qu’en tant que secteur, nous sommes interrogés à ce sujet : « Qu’en pensez-vous ? »
Soyons clairs : il ne nous appartient pas de juger des politiques internes, qu’elles s’appliquent au sein d’un parlement ou d’une entreprise privée. Chaque organisation fait ses propres considérations en la matière, et ce à juste titre. De nombreuses entreprises ont aujourd’hui pour politique de ne pas autoriser l’alcool sur le lieu de travail, mais de permettre une consommation responsable lors d’occasions exceptionnelles, telles qu’un événement après le travail ou un événement de renforcement de l’esprit d’équipe.
Cependant, l’agitation autour de ce sujet ne nous surprend pas. Mais l’attention n’est pas nécessairement une mauvaise chose – tant qu’elle donne lieu à un débat multiforme et correct.
Qu’est-ce qui se cache derrière une telle mesure ? Est-elle due à une consommation irresponsable d’alcool au sein du Parlement ? Ou s’agit-il d’une réaction à des incidents, à la perception du public ou à des tendances sociétales plus larges ?
En tant qu’industrie, nous sommes convaincus qu’une consommation responsable d’alcool peut en effet faire partie d’un mode de vie équilibré. Toutefois, cela nécessite des mesures qui distinguent la consommation d’alcool de l’abus d’alcool, qui informent et sensibilisent les consommateurs de manière correcte et compréhensible afin qu’ils fassent des choix conscients et responsables. Il ne s’agit pas de stigmatiser ou de moraliser. Ce qui fonctionne, c’est une politique bien pensée : stricte lorsque c’est nécessaire, guidante lorsque c’est possible. Non seulement au sein des entreprises, mais aussi dans un contexte social plus large.
Nous espérons surtout qu’une attention au moins aussi grande sera accordée aux dossiers qui font réellement la différence pour notre société et le fonctionnement de notre secteur. Qu’il y ait une politique cohérente dans laquelle la responsabilité économique et le devoir de vigilance sociale vont de pair. Pensez à la pression fiscale qui pèse sur les entrepreneurs belges, aux accises et aux taxes élevées qui pèsent sur la compétitivité de notre secteur. Mais aussi à l’importance d’une information claire et équilibrée pour les consommateurs, aux efforts déployés par le secteur pour protéger les mineurs contre les formes inappropriées de publicité. Il ne s’agit pas de questions symboliques, mais de préoccupations réelles ayant un large impact.
En ce qui nous concerne, tout débat est le bienvenu, à condition qu’il laisse place à la nuance, à l’expertise et à une coopération axée sur les résultats.