Le début du mois d’octobre est traditionnellement la période des foires au vin et des dégustations de spiritueux. Les commerçants mettent en avant leurs meilleures offres et veillent à ce qu’elles soient attractives.

Il en va de même dans certains supermarchés où, sur le prix normal d’un spiritueux, une remise de 25% est accordée pour l’achat de deux bouteilles.

 

 

 

 

Nous allons faire un petit calcul pour clarifier les choses :

Un prix « normal » de 18,89 € par bouteille se compose du prix unitaire jusqu’à 15,69 € plus 21 % de TVA. Ce prix unitaire se décompose en un prix nu de 7,24 € et la somme du droit d’accise et de la cotisation d’emballage de 8,45 €.

Que se passe-t-il maintenant lorsque la remise de 25% est accordée pour l’achat de deux bouteilles ?

Le prix unitaire total est ramené à 11,76 € par bouteille et se décompose en un prix nu de 3,31 € et une somme de droits d’accises et de cotisation d’emballage s’élevant à 8,45 € (qui reste due en totalité et sur laquelle vous ne pouvez donc pas accorder de remise).

Conclusion :

On remarque rapidement que la baisse de prix de 7,24 € à 3,31 € est supérieure à 25% et atteint 54%.

Un tel coup promotionnel (autorisé ou non) donne l’impression que l’on peut facilement gagner de l’argent dans le commerce des boissons alcoolisées grâce à des marges excessives.

Il est important de comprendre que cette conclusion est erronée. Un commerçant typique n’a pas la possibilité d’offrir des remises de prix similaires en raison de volumes d’achat plus limités et est également limité dans le haut de la fourchette de prix par le risque de différences de prix beaucoup trop importantes avec les pays voisins.

Un commerçant n’est pas l’autre !