Véronique Goossens, ancienne présentatrice de KanaalZ et actuellement Chief Opinion Leader chez Belfius, donne son avis tranché : ‘L’immobilisme dans ce pays est grand’. [De Morgen 19.11.2018] Plusieurs politologues soulignent le risque d’une coalition difficile à former après les élections fédérales du 26 mai 2019, ce qui pourrait encore prolonger cet immobilisme pendant un certain temps. [De Morgen 20.11.2018] Dans ce contexte, Comeos tire la sonnette d’alarme. [De Tijd 17.11.2018] [Le Soir 17.11.2018] Les Belges dépensent de moins en moins dans le commerce de détail belge. Outre le phénomène bien connu des achats frontaliers, qui représentent 2,5 milliards d’euros par an, les Belges achètent de plus en plus dans des boutiques en ligne étrangères telles que Coolblue, Bol, Amazon et Alibaba. En 2017, cette part représentait 8 % du total des achats, soit 8 milliards d’euros. Les articles de mode ou l’électro, mais aussi les produits alimentaires ont la faveur des acheteurs en ligne. Certes, le secteur belge s’est adapté trop lentement, mais la principale raison de la baisse du chiffre d’affaires tient, selon Comeos, au fait que les boutiques en ligne et les marchés étrangers pratiquent des prix beaucoup plus bas que leurs concurrents belges, souvent parce qu’ils ne facturent pas de TVA. Il en résulte une pression sans précédent sur les prix, ce qui rend les marges encore plus faibles qu’elles ne l’étaient déjà.
Même des grandes entreprises comme IKEA sont sous pression et annoncent des licenciements dans le monde entier, y compris en Belgique. [De Standaard 22.11.2018] Afin d’éviter que le commerce de détail belge subisse de nouvelles restructurations et que des emplois soient sacrifiés, Comeos demande que les règles pour le commerce belge soient également appliquées aux entreprises d’e-commerce étrangères. Elles pourraient ainsi être contraintes de facturer également la TVA ainsi que d’autres taxes environnementales.
Vinum Et Spiritus soutient l’appel de Comeos. Mais ce n’est pas tout. Appliquer les mêmes règles signifie également qu’une solution doit être trouvée pour les sites web étrangers qui n’appliquent pas d’accises. Nous avons déjà soulevé cette question dans le cadre du Forum sur les accises du SPF Finances. Il suffirait – selon l’exemple français – de supprimer une seule phrase de la loi pour que les sites web étrangers ne puissent plus répercuter le paiement des accises sur le consommateur belge « ignorant ».