Au cours des dernières semaines, une attention particulière a été portée dans les médias aux résultats de la nouvelle étude concernant la consommation d’alcool chez les jeunes. Mais une étude n’est pas l’autre ! Nous avons examiné de près ces études et vous pourrez en lire nos observations.

Au début de ce mois, Drugpunt ASBL a publié les résultats de l’enquête en ligne sur « l’imbibition » auprès de 6.723 jeunes de Flandre orientale âgés entre 12 et 26 ans (vous pouvez lire ici le rapport complet ainsi que l’article dans De Morgen). « L’imbibition » signifie que les jeunes boivent de l’alcool à la maison ou avec des amis avant d’aller au café ou en discothèque plus tard dans la soirée. L’enquête montre d’une part que les supermarchés et les magasins de nuit sont les lieux par excellence où les groupes d’âge auxquels l’alcool ne peut pas encore être vendu, achètent de l’alcool et d’autre part, que l’imbibition se fait généralement dans un cadre privé, rarement surveillé. Les raisons invoquées sont : pour la convivialité, parce que c’est moins cher et pour se mettre dans l’ambiance.

Lors d’un débat au Parlement flamand, le ministre flamand de la Santé publique Jo Van Deurzen a vivement critiqué le niveau douteux de l’étude et les conclusions communiquées. Les résultats ne sont pas fiables et la plupart des recommandations politiques ne sont pas fondées sur des faits. L’accent est ainsi placé sur les spiritueux, alors que la bière est le principal coupable en matière d’imbibition. Les magasins de nuit sont ciblés, alors que les achats ont lieu tout aussi bien dans les supermarchés. Les résultats de l’étude donnent également l’impression qu’il serait moins problématique de consommer de l’alcool dans un établissement horeca, du fait qu’il y aurait toujours une forme de contrôle. Mais cette dernière affirmation est également discutable étant donné que, plus tôt ce mois-ci, il est apparu que les contrôleurs du service santé publique ont infligé deux fois plus d’amendes en 2017 que l’année précédente pour cause de non-respect des règles relatives à la vente d’alcool aux mineurs (voir les articles dans la Dernière Heure et Belga).

Le 17 mai 2018, le VAD a publié les résultats d’une enquête sur la consommation de substances chez les étudiants, c’est-à-dire le tabac, l’alcool, les médicaments et les drogues illicites. L’enquête a été menée entre mars et avril 2017 auprès de 36.041 étudiants des universités et hautes écoles flamandes et néerlandophones de Bruxelles. Le rapport compte 194 pages (en savoir plus), mais vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse (en savoir plus) et notre analyse (en savoir plus).

Dans l’esprit des décideurs politiques, une réglementation plus stricte sur les vins et spiritueux est souvent justifiée sur la base d’une association supposée avec une consommation problématique. L’étude du VAD indique que les étudiants flamands consomment généralement les vins et spiritueux de manière responsable et que nos produits sont consommés de manière moins régulière que la bière, par exemple.